L'installation de teTeX sur les machines Linux <author> Robert Kiesling <date>v1.0, 31 March 1997 Le contenu du HOWTO teTeX est Copyright (c) 1997 par Robert A. Kiesling. La permission de copier ce document, intégralement ou en partie, est accordée sous réserve que les mérites en soient attribués à l'auteur et au Linux Documentation Project. Toutes les plaintes, suggestions, errata et autres peuvent être envoyés à Robert_A._Kiesling@macline.com, pour me permettre de garder ce document aussi complet et à jour que possible. Merci ! Robert Kiesling <abstract> Adaptation française: Mark Hoebeke (mh@ebene.jouy.inra.fr), le 22 Avril 1997. </abstract> <sect>EST-CE QUE JE VEUX VRAIMENT FAIRE CELA ? <P> FAQ No. 1. Mon ordinateur vient juste de manger NEUF disquettes haute densité de données. QUE S'EST-IL PASSE ?<p> Réponse: Installer teTex sur Chanel3, mon portable Compaq, c'était comme laisser tomber une section de 20 pieds d'un pont en béton exactement à la place voulue à partir d'une hauteur de 50 pieds. teTeX est un GRAND paquetage. Et encore, ce n'est qu'une implémentation modérément complète de TeX 3.1415 et LaTeX 2e pour les systèmes Linux. TeX est de toute façon un vaste sujet, vous pouvez donc vous attendre à passer le reste de votre carrière informatique à le maintenir à jour avec les dernières nouveautés du monde TeX. Autrement dit, installer et utiliser teTex n'est pas pour les timides ni pour les dilettantes. Attendez-vous à passer de longs moments exaltants avec ce paquetage. Thomas Esser, l'auteur de teTex, s'est mis en quatre pour faire un paquetage rapide, complet et facile à utiliser. Parce que TeX est implémenté sur quasiment tout ordinateur au monde digne de ce nom, les implémenteurs doivent fournir des outils d'installation pour eux tous. Ceci explique en partie la taille de teTeX. Cela explique également que toutes les pièces nécessaires pour rendre teTeX utile sont éparpillées sur l'ensemble de votre sympathique serveur CTAN voisin. <em>CTAN est le Combined TeX Archive Network (réseau combiné d'archives TeX), une série de sites ftp qui archivent des programmes, macros, polices de caractères et documentations en rapport avec TeX. Vous deviendrez probablement familier avec au moins un site CTAN.</em> Heureusement pour nous, quelques implémenteurs prévenants de la distribution Slackware de Linux ont déjà assemblé toutes les pièces nécessaires pour nous. Cependant, si vous n'avez pas installé la distribution slackware à partir de zéro, vous ne disposez pas du merveilleux utilitaire "installpackage" qui accompagne Slackware. Ne vous inquietez pas. Il n'est pas trop difficile d'installer les composants individuels de teTex à la main. <sect>Qu'est-ce que TeX ? Qu'est-ce que LaTeX ? Qu'est-ce que teTex ? Quelle est la difference ? <P> teTex est l'implémentation de TeX faite par Thomas Esser pour les systèmes Linux. Ceci signifie: arriver à faire tourner sous Linux les programmes exécutables eux-mêmes et fournir des polices de caractères sous une forme exploitable par les utilisateurs de Linux. Le reste du code, les moteurs TeX et LaTeX en tant que tels, est portable sur une variété de machines. En plus des programmes exécutables eux-mêmes, la distribution contient l'ensemble des sources de TeX, LaTeX et Metafont; BibTeX, MakeIndex et TOUTES les documentations... le tout faisant environ 3 mégaoctets. Bref, il s'agit d'une implémentation raisonnablement complète de TeX 3.14159 et de LaTeX 2e, et la documentation couvre tout ce que vous pourriez être amené à connaître pour démarrer. Alors, installez-la. Non seulement vous finirez par tout lire, mais la documentation fournit également des exemples utiles de code TeX et LaTeX "vivant". En comparaison avec d'autres implémentations de TeX, l'installation de teTeX est presque triviale, même sans le programme de configuration de slackware, si l'on ne compte pas les efforts nécessaires pour introduire et enlever les neuf disquettes de la distribution slackware. Si vous avez installé la version de teTex distribuée avec slackware, vous pouvez tout aussi bien passer la première partie de ce document. Les prochaines sections sont pour tous les autres... TeX est un système de composition de documents développé par le Professeur Donald Knuth. Il s'agit d'un langage de composition de documents de bas niveau sur lequel reposent tous les paquetages de plus haut niveau comme LaTeX. LaTeX est essentiellement un ensemble de macros TeX qui fournit des formats de documents prédéfinis, commodes pour les utilisateurs finaux. Si vous aimez les formats fournis par LaTeX, vous ne ressentirez jamais le besoin d'apprendre la programmation TeX pure et dure. La différence entre les deux langages est comme la différence entre l'assembleur et le langage C. Vous pouvez avoir la vitesse et la flexibilité de TeX, ou le confort de LaTeX. Ce qui nous amène à la réponse suivante, REPONSE NO. 2: VOUS PRENEZ LE PROBLEME A L'ENVERS !!! JE VEUX SAVOIR CE DONT J'AI EXACTEMENT BESOIN AVANT DE POUVOIR DISPOSER DE TeX SUR MON SYSTEME ! Il est important de se souvenir que TeX ne s'occupe que de la partie composition dans la préparation de documents. Générer une sortie TeX, c'est comme compiler un code source en un code exécutable. Vous préparez un fichier d'entrée avec un éditeur de texte -- ce que la plupart des gens désigne comme "traitement de texte" -- puis effectuez la composition du document correspondant à ce fichier à l'aide de TeX pour produire un fichier de sortie ne dépendant d'aucun périphérique, appelé fichier ".dvi" (device independent). Vous aurez également besoin de pilotes de sortie pour votre imprimante ainsi que votre écran. Ces pilotes de sortie sont connus sous le nom collectif de "dviware". N'importe lequel des éditeurs livrés avec Linux -- jed, joe, jove, vi, vim, stevie, GNU emacs, microemacs -- peut servir à préparer un fichier d'entrée pour TeX, tant que cet éditeur lit et écrit du texte purement ascii. Mon préféré est GNU emacs. Ceci pour plusieurs raisons: <enum> <item> Les modes TeX et LaTeX d'emacs rendent superflu le besoin d'avoir un shell dédié à TeX. <item> Emacs est capable d'insérer automatiquement et à la volée des ``guillemets recourbés'' à la Tex, au lieu des guillemets "ascii pur beurre". <item> Emacs intègre le support pour texinfo et makeinfo (nous y renviendrons plus tard). <item> Emacs dispose d'un large support et peut tout faire, sauf beurrer la tartine du matin. <item> Emacs est gratuit. </enum> Il est important (et cela aurait déjà du être fait depuis bien longtemps) de souligner la différence entre le logiciel de composition de page TeX et les systèmes de dessin du .dvi utilisés pour les sorties, aussi bien sûr l'écran qu'à l'impression. TeX en lui même fonctionne de façon indépendante aussi bien des polices de caractères que vous devez installer pour un périphérique de sortie donné, comme une imprimante ou une table traçante, que du pilote de sortie lui-même. En fait, une grande part de la complexité de TeX, et donc de LaTeX, provient de son implémentation sur une variété de systèmes de gestion de polices de caractères et de la manière dont sont spécifiées ces polices. Une amélioration majeure de LaTeX 2e par rapport à son prédécesseur est dans la manière dont les utilisateurs spécifient les polices de caractères, l'ancien New Font Selection Scheme (nouveau schéma de sélection de polices). teTeX est accompagné dans sa distribution d'environ une douzaine de polices standard, ce qui est suffisant pour vous permettre de démarrer. Les descriptions des metriques des polices sont également livrées, dans des fichiers .tfm (TeX font metric). Pour générer les autres polices dont vous aurez besoin, il suffira simplement d'installer les sources Metafont. Les utilitaires dvi de teTex appelleront Metafont automatiquement et généreront à la volée les polices de caractères Computer Modern dont vous aurez besoin. Plus tard, nous aborderons la manière de faire comprendre à TeX comment utiliser des polices Postscript sur votre système, et comment aider à unifier les divers schémas de polices sur votre système. Ceci vous fournira non seulement une apparence plus cohérente sur l'écran et sur le papier, mais peut également vous faire économiser des tonnes d'espace disque. Il y a un tas de logiciels à assembler. Pendant ce temps, vous pouvez commencer à "apprendre" TeX et LaTeX. Souvenez-vous que teTeX et les paquetages de polices de caractères ont été conçus comme deux entités séparées: teTeX est spécifique à Linux, mais les distributions de polices CM et DC ont été conçues pour un grand nombre de plateformes différentes. Pendant que vous assemblerez les fichiers, vous pourrez faire quelques pauses pour mettre la main sur une partie de la documentation dont vous aurez besoin. Il y a des manuels utilisateur disponibles à la fois sous forme commerciale et sur l'internet. Le deux textes les plus utiles -- et les plus aboutis -- disponibles dans le commerce et destinés aux débutants sont: <p> "LaTeX: A Document Preparation System", par Leslie Lamport, 272 p. Si vous utilisez LaTex au lieu du Tex natif (ce qui est vivement recommandé), ceci est sans conteste la référence. Si vous êtes forcé d'utilser le TeX natif, "The TeXBook", par Donald Knuth, 483 p. est la référence absolue. Il est également indispendable si vous prévoyez d'écrire des classes, paquetages ou macros pour LaTeX. Sur le site CTAN le plus proche de vous, vous pouvez retirer gratuitement les documents suivants (N.d.T: en France, deux sites CTAN à consulter sont par exemple: ftp://ftp.ibp.fr/pub/TeX/CTAN et ftp://ftp.loria.fr/pub/ctan. De plus, le loria héberge le (La)TeX navigator à l' URL http://www.loria..fr/tex/, qui est une mine d'informations, dont une partie en français, sur tout ce qui touche à (La)TeX.) : "The Not So Short Introduction to LaTeX2e," par Tobias Oetiker, Hubert Partl, Irene Hyna et Elisabeth Schlegl, 69p. Mon URL vers ce merveilleux document est: ftp:wuarchive.wustl.edu:packages/TeX/info/lshort/*. Vous pouvez obtenir une version .dvi ou Postscript de ce document, prêt pour l'impression, ou le document LaTeX originel. Il existe également une version en allemand: lkurz.*. N'oubliez pas de lire le fichier README avant de procéder à l'assemblage! (N.d.T.: La version française est disponible à l'URL: http://www.loria.fr/tex/general/flshort2e.dvi) "A Gentle Introduction te TeX: A Manual for Self-Study," par Michael Doob, 91 p. Vous pouvez trouver ce document a: ftp:wuarchive.wustl.edu:packages/TeX/info/gentle.tex (N.d.T.: pour la version française: http://www.linux-kheops.com/doc/tex/autotex.htm) Presque par nécessité, ce document couvre moins de choses que son équivalent LaTeX ci-dessus. Néanmoins, il vous aménera au même point que les manuels LaTex, si vous devez vraiment utiliser du TeX pur dans vos documents. Bien sûr, d'autres guides d'utilisation de TeX et LaTeX sont disponibles. Ils couvrent différents aspects de ces systèmes à des degrés divers. Le documents de référence cités ci-dessus sont cependant les plus compréhensibles dans ceux que j'ai vus et les plus adaptés à une personne abordant ces systèmes pour la première fois. Il faut toutefois remarquer que toutes ces références sont indépendantes de toute plateforme. Il ne vous diront rien sur la manière spécifique de faire tourner teTeX. C'est là le sujet de la documentation fournie avec teTeX auquel nous consacrerons la majeure partie du restant de ce HOWTO: obtenir une sortie de ce vaste paquetage. <sect>PROCEDER A L'INSTALLATION PROPREMENT DITE. <P> Premièrement, connectez vous par ftp sur le site d'archives Linux le plus proche. Pour moi, c'est <verb> wuarchive.wustl.edu </verb> (N.d.T.: en France vous pouvez essayer ftp.ibp.fr) trouvez ensuite le répertoire contenant les disquettes de la distribution Slackware. Sur wuarchive, il s'agit de <verb> systems/linux/sunsite/distributions/slackware/slakware </verb> (N.d.T.: à l'ibp c'est /pub/linux/distributions/slackware/slakware) La plupart des archives Linux conserveront ces disquettes dans le répertoire distributions/slackware/slakware. Le paquetage teTeX au complet est contenu sur la série de disquettes t de la distribution slackware. Rapatriez donc l'équivalent des neuf disquettes de la série t, disquettes t1 - t9. Cela peut servir de les garder dans l'ordre. Rangez les donc dans des sous-répertoires séparés appelés t1 - t9 sur une partition de votre disque dur, ou sur des disquettes, et étiquetez les disquettes t1 à t9. Nous allons les installer à la main dans le bon ordre. Ceci n'est pas difficile. L' installer de slackware crée les répertoires et déballe les fichiers. Il fournit également une description de chaque module de la distribution ce qui vous permet de décider si vous voulez ou non l'installer. Dans le cas de teTeX toutefois, vous allez simplement tout installer, parce que c'est ce que vous devriez faire de toute façon. L'installation nécessitera autour de 30Mo d'espace disque, il faut donc vous assurer qu'il y a suffisamment d'espace disponible avant de commencer. Vous n'avez pas besoin d'avoir installé le compilateur gcc ou le système de fenêtrage X Windows ( même si X est très utile parce qu'il permet de visualiser les documents à l'écran ). Tout ce dont vous avez besoin est un éditeur capable de produire du texte ascii pur (voir ci-dessus). Peut-on faire plus simple ? Supposons que vous avez l'équivalent des neuf disquettes de la distribution slackware de teTeX sous la main, comme décrit ci-dessus. Vous avez un tas de fichiers portant l'extension .tgz. Ceci est un raccourci pour désigner une archive au format tar compressée avec gzip. Tous les noms respectent la limitation 8+3 des noms de fichiers sous MS-DOG. N'etes vous pas satisfait d'avoir effacé vous partitions DOG et d'avoir installé Linux à la place ? Vous pouvez utiliser une partition MS-DOG de votre disque dur ou des disquettes au format MS-DOG pour conserver les fichiers. Les archives commencent également par les lettres tb, td ou tm, etc..., qui sont les abbréviations choisies par l'auteur pour TeX binary, TeX documentation, TeX macro et ainsi de suite. Pour vous, la différence importe peu puisque de vous installerez tout de toute façon. Supposons que vous avez assemblé la distribution slackware sur des disquettes, étiquetées t1 à t9. Montez la disquette t1 comme ceci <code> mount /dev/fd0 /mnt </code> si votre configuration Linux est une configuration standard Slackware comme la mienne. En fait, n'importe quel point de montage fera l'affaire. Vous aurez simplement à remplacer le chemin standard par le chemin approprié dans les prochaines étapes. La chose suivante que vous voudrez faire est de créer le répertoire père pour teTeX. Les chemins internes à teTeX sont spécifiés relativement aux binaires, mais la distribution SlackWare est archivée relativement au répertoire racine. Ainsi, le répertoire père de teTeX est <verb> /usr/lib/teTeX </verb> donc, copiez chacun des fichiers d'archives au format .tgz dans le répertoire /usr/lib/teTeX et répétez les commandes suivantes: <em>Vous devriez être connecté en tant que root et être dans le répertoire racine, /, pour ces étapes. J'ai utilisé l'archive tb-xfig.tgz pour la démonstration. Bien sûr, vous remplacerez ce nom par l'archive que vous êtes en train de déballer.</em> <code> cp /mnt/tb-xfig.tgz /usr/lib/teTeX gunzip /usr/lib/teTeX/tb-xfig.tgz tar -xvf /usr/lib/teTeX/tb-xfig.tar # v pour voir ce qui se passe ! rm /usr/lib/teTeX/tb-xfig.tar </code> Si vous vous sentez l'âme d'un VRAI aventurier, vous pouvez déballer les archives disquette par disquette. Répétez ces étapes pour chaque disquette de la série t que vous avez montée sur /mnt: <code> cp /mnt/* /usr/lib/teTeX gunzip /usr/lib/teTeX/* tar -xvf /usr/lib/teTeX/*tar rm /usr/lib/teTeX/*tar. </code> Le point important est d'arriver à déballer tous les fichiers, et dans les bons répertoires de votre disque dur. C'est assez vertigineux, n'est-ce pas, de regarder défiler tous ces noms de fichiers à l'écran pendant que les archives sont déballées sur votre disque dur. Pas de panique. Faites une pause et refaites du café (ou attrapez une autre cannette dans le frigo, ou remplissez à nouveau ce dont vous buviez). Il ne reste que quelques étapes. Nous les effectuerons dans un ordre de difficulté croissant. La première chose que vous voudrez faire est de regarder le fichier README de Thomas Esser. Il contient un tas d'indices sur la manière de configurer teTeX pour votre periphérique de sortie (i.e., imprimante). Le fichier README est situé dans le répertoire <verb> /usr/lib/teTeX/texmf/doc/tetex </verb> Lisez le fichier avec la commande <code> less /usr/lib/teTeX/texmf/doc/tetex/README </code> ou mieux, imprimez le avec la commande <code> cat /usr/lib/teTeX/texmf/doc/tetex/README >/dev/lp0 </code> ce qui suppose que votre imprimante est connectée à /dev/lp0. A remplacer par le fichier approprié pour le pilote d'imprimante. Repétez ces étapes avec la FAQ teTeX. Gardez la FAQ sous la main parce qu'elle contient quelques indices sur la configuration des périphériques de sortie très utiles pour votre imprimante. Nous en parlerons dans un moment. Il est décevant que le distribution Slackware de Linux ne vienne pas avec un daemon lpr standard. Cela est probablement du aux grandes variations dans le matériel d'impression, mais il ne s'agit la que de l'avis d'une personne pas forcément bien informée. Ceci pourrait être le sujet d'un autre HOWTO, mais n'importe quel couple lpr/lpq conforme à la configuration standard BSD devrait faire l'affaire. Ensuite, vous voudrez definir un répertoire dans lequel vous conserverez vos propres fichiers de format TeX. teTeX parcourt les répertoires désignés par la variable $TEXINPUTS à la recherche des fichiers d'entrée locaux pour TeX. Sur Chanel3, j'ai ajouté la ligne <code> export TEXINPUTS=".:~/texinputs:" </code> au fichier système /etc/profile. Bien sûr, vous devez être connecté en tant que root pour pouvoir faire ceci. La variable d'environnement $TEXINPUTS indique à teTeX qu'il faut chercher les fichiers de style TeX dans les répertoires ˜/texinputs situés dans le home directory de chaque utilisateur. Il est CRITIQUE qu'un deux-points apparaisse avant et après ce répertoire. teTeX ajoute ses propres répertoires de recherche aux vôtres. Vous voudrez que teTeX cherche d'abord les fichiers de format locaux, pour qu'il prenne en compte les versions locales des fichiers standard que vous avez modifiés. Ajoutez le répertoire /usr/lib/teTeX/bin au path système de la manière dont vous avez l'habitude de le faire, et redémarrez le système pour vous assurer que le path et TEXINPUTS sont bien pris en compte, c.à.d. globalement. Maintenant, exécutez texconfig en suivant les instructions de la FAQ teTeX et choisissez l'imprimante attachée à votre système. Assurez-vous que vous avez bien configuré teTeX pour la bonne imprimante à la bonne résolution. <sect>L'UTILISATION DE TETEX <P> Théoriquement, au moins, vous devriez avoir tout installé correctement et être prêt à commencer. teTeX est un très vaste système, et vous voudrez commencer à apprendre en douceur, au lieu d'être submergé par les nécessaires complexités du système. Donc au lieu de regarder TeX composer ``Hello, World!'' comme le suggère le Professeur Knuth dans le TeXbook, nous allons produire quelques uns des documents propres à teTeX grâce au système dans le but de le tester. Vous devriez être connecté en tant que root la prmière fois que vous faites tourner teTeX. Si vous ne l'êtes pas, metafont pourrait être incapable de créer les répertoires nécessaires pour ses polices de caractères. Metafont se plaindra de ne pas pouvoir créer les répertoires, et vous ne verrez aucune sortie parce que vous n'aurez qu'un amas de caractères de longueur nulle correspondant aux polices. Ceci n'est pas un problème. Déconnectez vous simplement, puis reconnectez vous en tant que root, et recommencez l'opération qui a échoué. Bien sûr, ceci n'est pas mentionné dans le manuel teTeX. Mais, le côté agréable de teTeX est que, si vous faites des erreurs, rien de vraiment grave ne peut se produire. Ce n'est pas comme un compilateur, avec lequel il est possible de détruire la partition root avec un pointeur détraqué. Comment, vous n'avez pas encore lu le manuel teTeX ? Bien sûr que non ! Il est encore sous forme de code source, dans la distribution, en attendant d'être sorti ! Donc, sans plus attendre, vous voudrez lire le manuel teTeX. Il se trouve dans le répertoire <verb> /usr/lib/teTeX/texmf/doc/tetex. </verb> Sans plus d'ambages, tapez <code> latex TETEXDOC.tex </code> LaTeX affichera plusieurs avertissements (warnings). L'un d'entre eux vous invite à re-exécuter LaTeX avec ce document pour résoudre ses réferences croisées. Il s'agit d'une procedure standard pour construire la table des matières. Répétez donc la commande. Les autres avertissements peuvent être ignorés sans problème. Ils vous indiquent simplement que quelques uns des chemins des ftp mentionnés dans la documentation sont trop larges pour l'espace qui leur a été alloué. ( Si vous êtes vraiment curieux, regardez dans une des références TeX pour une discussion des \hbox et \vbox). LaTeX a généré plusieurs fichiers à partir de TETEXDOC.tex. Celui qui nous intéresse est TETEXDOC.dvi. C'est un fichier indépendant de tout périphérique (device-independent, ou dvi)que vous allez envoyer à l'imprimante. Plusieurs pilotes d'imprimantes sont livrés avec teTeX, vous permettant de transformer le fichier dvi en fax, en texte pur, ou de l'imprimer sur une HP Laserjet. D'autres pilotes dvi sont disponibles sur les sites CTAN. Néanmoins, la meilleure options est, à mon humble avis, de convertir le fichier en Postscript à l'aide de dvips qui est inclus avec le paquetage. Ce n'est pas difficile. La commande <code> dvips TETEXDOC.dvi -o TETEXDOC.ps </code> fera très bien l'affaire. Voici où commence le vrai travail. (Et vous qui pensiez avoir fini !). Dvips a invoqué metafont, qui est gaiement en train de générer toutes les polices dont le manuel utilisateur teTeX a besoin pour s'imprimer. Il y en a à peu près une demi-douzaine en tout à générer, ce qui peut prendre de 5 minutes à plusieurs jours (sur un 386 à 10 Mhz ou tout autre machine aussi primitive). Si vous êtes chanceux (et riche) et disposez d'une imprimante Postscript, vous pouvez simplement envoyer TETEXDOC.ps à l'imprimante avec une commande du style <code> lpr TETEXDOC.ps. </code> Je ne l'ai pas testé, parce que j'ai une imprimante couleur à jet d'encre HP Deskjet 400 non Postscript connectée au port parrallèle de Chanel3. C'est là que ghostscript entre en jeu. Ce que fait ghostscript est la traduction (en fait il effectue le rendu) du Postscript dans une forme que n'importe quel périphérique de sortie à base de bitmap peut comprendre. Même si la Deskjet 400 ne comprend pas le Postscript, ghostscript me permet de mettre à l'échelle, faire tourner, mélanger ou modifier le texte de quelque façon que ce soit, ou d'inclure des dessins ou des couleurs, exactement comme avec les imprimantes couteuses. Une discussion sur l'impression couleur ainsi que sur tous les autres effets est toutefois un peu en dehors du cadre de ce document. Nous nous cantonnerons à l'essentiel pour l'instant. La première chose que vous voudrez faire (apres que dvips ait fini d'écrire TETEXDOC.ps) est d'invoquer ghostscript pour voir les arguments de sa ligne de commande, comme ceci: <code> gs -help </code> Vous verrez une liste de périphériques de sortie supportés et une ribambelle d'autres commandes. Choisissez le périphérique qui correspond le plus à votre imprimante. Sur Chanel3, et parce qu'en général je produis des documents en noir et blanc, j'utilise le pilote cdjmono, qui pilote une DeskJet couleur en mode monochrome (noir et blanc). La ligne de commande que j'utiliserais serait: <code> gs -dNOPAUSE -sDEVICE=cdjmono -sOutputFile=/tmp/gs.out TETEXDOC.ps -c quit </code> Ceci va produire une sortie compatible HP dans le repertoire /tmp. C'est une bonne idée d'utiliser un répertoire comme /tmp car gs peut être assez tatillon sur les droits d'accès. Maintenant, vous pouvez imprimer le fichier: <code> lpr /tmp/gs.out </code> De toute évidence, tout ceci peut être mis dans un shell-script. Sur mon système, je possède deux scripts, pv et pr, qui sortent le fichier PostScript soit sur l'écran soit sur l'imprimante. La prévisualisation sur l'écran est égalemnt possiblle sans X, mais elle est loin d'être idéale. Cela vaut donc vraiment la peine d'installer XFree86, ou TinyX (ce que j'ai fait) pour pouvoir prévisualiser vos sorties sur l'écran. J'écrirai probablement un HOWTO traitant de dviware un jour ou l'autre. En attendant, la meilleure chose à faire et de jouer avec ghostscript pour explorer ses diverses options de prévisualisation; et à défaut de pouvoir le faire, il est vivement recommandé d'utiliser dvitty, ce qui vous donnera du texte ascii lisible avec less ou Xless. Il s'agit seulement d'une approximation de ce que donnerait la sortie imprimée bien entendu, mais qui vaut le désagrément, vu l'économie de papier ainsi réalisée. Donc, jusqu'à ce que vous soyez capable de visualiser facilement des documents à l'écran, s'il vous plaît, recyclez votre papier. Si possible, achetez du papier de photocopieuse recyclé pour vos impressions. Vous ne voulez sûrement pas que votre lieu de travail ressemble à une succursale de la Georgia-Pacific (N.d.T.: la Georgia-Pacific est une grande compagnie américaine d'exploitation forestière.). Rappelez-vous : Sauvez un arbre... tuez un éditeur. Robert Kiesling Robert_A._Kiesling@macline.com ... No writing gig too small ... </article>